Accueil Société Éducation – Établissements secondaires : Le «craquage», cette nouvelle tendance à haut risque

Éducation – Établissements secondaires : Le «craquage», cette nouvelle tendance à haut risque

Nos lycéens innovent. Ce qu’on appelle la «dakhla» du bac sport ne suffit plus. Un nouveau phénomène est en train de s’étendre aux différents établissements secondaires. Il s’agit du «craquage».

Aujourd’hui, un certain nombre de lycéens a commencé, très tôt, le recours à ce spectacle étonnant et détonant. Il n’est plus question que cette manifestation se déroule à la fin de l’année scolaire. Les organisateurs ont choisi leurs dates. Une première partie de cette démonstration a, déjà, eu lieu dans quelques lycées le vendredi de la semaine bloquée. Le second «épisode», a été prévu pour le vendredi d’avant les vacances d’hiver.

En réalité, ces élèves (qui sont, sûrement, infiltrés) tiennent des rassemblements fort bruyants devant les établissements de façon à empêcher les cours pour les élèves qui ne choisissent pas d’adhérer au mouvement.
Pour ce faire, les participants à cette manifestation amènent avec eux des instruments de musique ou tout ce qui peut faire le maximum de bruit. En plus des cris répétés et des démonstrations physiques violentes, on peut entendre le son des trompettes et des tambourins.
D’autres «spectacles» plus dangereux sont exécutés au moyen de machines. C’est ainsi qu’on peut assister à des rodéos autos ou motos devant le lycée ou dans ses environs.

Les établissements ne sont pas épargnés, puisque les élèves «perturbateurs», y pénètrent pour jeter des pétards et allumer une multitude de fumigènes.
A bien y voir on se croirait dans un stade en train d’assister à un match de football. De toute évidence, il semble que de tels agissements sont appelés à se répéter. Ce ne sera plus l’apanage de la fin d’année scolaire mais il est à craindre que ce nouveau phénomène s’étende à toute l’année. On aura, alors, de telles actions à chaque trimestre.

D’où la nécessité de prendre les choses en main avant que cela n’empire et se transforme en mauvaise tradition. Ce qui, d’ailleurs, n’est pas exclu quand on voit la passivité affichée par les différentes administrations. Ce qui, il faut le reconnaître, n’est pas leur faute. En effet, ils n’ont pas les moyens adéquats pour faire face à de tels comportements.

Il faut dire, aussi, que l’utilisation des réseaux sociaux y est pour beaucoup dans l’organisation de ces rencontres malvenues et inopportunes.
On peut trouver une certaine émulation entre les lycées à ce niveau. Il est possible de constater que des centaines de vidéos de ces craquages sont publiés sur Youtube. Chacun des établissements cherche à surpasser les autres par des idées «originales» qui font courir, souvent, de gros risques à ceux qui les exécutent.

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